TRANSITION
Project Header Image
EXPOSITION

La dent creuse, cartographie de la colère

Création Agnès Mellon et Chrystèle Bazin
Production é(qui)voque
Année 2019
Une exposition immersive et sensible qui présente en images et sons les mouvements d’indignation et de révolte qui ont parcouru Marseille au cours de l’année 2018 : mobilisations provoquées par les effondrements de la rue d’Aubagne, actes des gilets jaunes, marches pour le climat…
En quelques mots
En quelques mots

Le 5 novembre 2018, l’effondrement des immeubles rue d’Aubagne cause la mort de huit personnes et crée une "dent creuse" entre le 61 et le 69 de la rue d’Aubagne. Dans un contexte d’insalubrité générale de la ville et de défaillances graves des politiques publiques, ce drame provoque un brutal réveil citoyen des Marseillais. Une colère qu’Agnès Mellon et Chrystèle Bazin ont capté au fil des marches, des mobilisations et des affrontements. Au même moment, d’autres colères ont surgi, celles des gilets jaunes, des écologistes, des femmes, comme l’expression symptomatique d’une colère plus large. L’exposition nous (re)plonge par l’image et le son dans ce grand trouble qui a fait vaciller la ville en 2018.

Affiche de l'exposition réalisée par Nathalie Genot. Photo Agnès Mellon.
Affiche réalisée par l'artiste plasticienne Nathalie Genot à partir d'une photo d'Agnès Mellon.

L’exposition a été créée en novembre 2019 aux Rotatives du journal La Marseillaise avec le soutien de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur. Elle a ensuite été réinstallée en 2020 dans la mairie du 1er et 7e arrondissement de Marseille et en 2021 à la Cité des Arts de la Rue à Marseille.

Scénographie

Scénographie

La scénographie de l'exposition a été chaque fois repensée en fonction du lieu.

  • LES ROTATIVES DE LA MARSEILLAISE

    Le journal La Marseillaise s’est fortement mobilisé après l’effondrement des immeubles rue d’Aubagne. Avec le hashtag #BalanceTonTaudis, la rédaction a sollicité les Marseillais, afin d’identifier les immeubles insalubres à travers la ville. Ils ont ensuite, avec Le Donut Infolab, agrégé sur une carte interactive les données citoyennes et les données administratives (arrêtés de péril, évacuations de logements). Des débats et événéments avec les délogés ont aussi pris place dans les Rotatives. Ainsi, durant l’automne 2018, les Rotatives ont été un des points nevralgiques des mobilisations autour de la rue d’Aubagne. Un lieu fort et chargé de symboles pour déployer la cartographie de la colère de l’exposition La Dent Creuse. Parcours de l’exposition sur 1 200 m2. On commence par la colère qui a déferlé dans la ville à l’automne 2018 : Noailles, la Plaine, les gilets jaunes. En parallèle de cette rage, c’est la sidération, le choc de se réveiller dans une ville qui s’effondre, l’incompréhension, la psychose aussi provoquée par les évacuations en série. De l’autre côté des rotatives, c’est une confrontation plus intime avec le chagrin qui a secoué la ville, un regard du dedans qui vient interroger ce qui s’est passé, mais aussi ce qui s’est joué en chacun de nous à ce moment-là. Le feu, dans toute son ambivalence, nous accompagne vers la sortie, comme une issue de secours entre embrasement et renaissance.

  • MAIRIE DU 1&7

    Exposer LA DENT CREUSE : CARTOGRAPHIE DE LA COLÈRE dans la Mairie du 1&7 n’a rien d’anodin. En effet, située sur la Canebière, en face de Noailles, elle a vu défiler la colère des Marseillais derrière ses grandes baies vitrées. Ainsi, une partie des photographies de l’exposition a été prise à deux pas, créant une proximité troublante deux ans à peine après les faits. La scénographie joue sur cette superposition entre l’espace photographique et l’espace géographique. Certaines photos prises en 2018 trouvent ainsi subtilement leur miroir en 2020. Mais, nous avons surtout pensé la scénographie dans une articulation entre le dehors et le dedans. La colère rouge, la rage, s’exprime à l’extérieur, tandis que la colère noire, plus sourde, plus intime, se déploie à l’intérieur. Les deux restant toujours en interaction, en tension. L’exposition se visite donc depuis la rue et depuis l’intérieur de la Mairie.

  • LA CITE DES ARTS DE LA RUE

    A l'invitation de la compagnie de danse Ex Nihilo et de l'ApCar Cité des Arts de la Rue, nous avons réinstallé l'exposition à la CIté des Arts de la Rue dans une salle de 400 m2, très haute de plafond, à l'origine prévue pour accueillir des trampolines. Elle comporte donc trois grandes fosses de tailles et de profondeurs différentes. La scénographie a été pensée pour donner à voir l'ensemble des œuvres dès l'entrée, y compris sonores, formant une caisse de résonance, créant un sensation d'immersion immédiate. La circulation s'y déroule de façon circulaire, en spirale presque. Les premières œuvres sont baignées d'une lumière bleue et progressivement l'éclairage bascule vers le rouge, à mesure que l'on se rapproche des images des affrontements et du son spatialisé. L'intérêt de cette scénographie totalement ouverte est également de permettre de multiples points de vue sur les œuvres, produisant des associations inattendues et des interactions entre les visiteurs et les œuvres (silhouettes devant les projections, etc.).

  • Single Image
    Scénographie de l'exposition aux Rotatives de la Marseillaise. Photos Agnès Mellon.

    Single Image
    Single Image
    Scénographie de l'exposition à la Mairie du 1&7 à Marseille. Photos Agnès Mellon.

    Single Image
    Scénographie de l'exposition à la Cité des Arts de la Rue. Photo Ulrike Monso.

    Un aperçu des œuvres

    Un aperçu des œuvres

    L'exposition compte 55 œuvres visuelles, et quatre créations sonores dont une immersive.

    créations visuelles et installations

    créations visuelles et installations
    Description sonore
    On entend le son de la vidéo d’Abdelghani Mouzid, un des locataires du 65 rue d’Aubagne. Il l’a enregistré le lundi 5 novembre 2018 à 8h49. Les immeubles s’écrouleront à 9h05. Le son est entrelacé avec la chanson de l’Auvergnat revisité en hommage aux victimes et à la solidarité des Marseillais lors de la marche pour le climat du 8 décembre 2018 à Marseille. A la fin, les pompiers détruisent le 67 rue d’Aubagne, en raison d’un risque d’effondrement.

    photographies

    EQUIPE
    Création visuelle : Agnès MELLON / Écriture sonore : Chrystèle BAZIN Avec une composition sonore de Maëlle LEGEARD / Régie technique et lumière : Evelyne RIGAUD / Régie son : Philippe BOINON / Graphisme : Nathalie GENOT

    COMMUNICATION

    0
    Nombre de visiteurs
    0
    expositions

    Bandes annonces

  • PARTENAIRES INSTUTIONNELS

    Région Sud Provence Alpes Côtes d'Azur, ApCar Cité des Arts de la Rue, un été aux Aygalades / Centres nationaux des arts de la rue et de l'espace public, Mairie du 1&7 Marseille

  • PARTENAIRES MEDIA

    Journal la Marseillaise, Zibeline

  • COLLABORATIONS ARTISTIQUES

    Atelier Flory Brisset, Nathalie Genot, Compagnie Ex Nihilo.

  • APPORTS EN INDUSTRIE

    La Brasserie de la Plaine, Cristal Limiñana, La cave La Descente des Accoules associée au domaine de Suriane, Le traiteur Les2Libanais et la Boulangerie Pain Pan.

  • error: Copyright Agnès Mellon