TRANSITION

Zoom sur une sélection d'installation

LA PLAINE DE MORTS

ACTE XI

Zoom sur une sélection d'installation

Single Image
LA PLAINE DE MORTS

Octobre 2018, des arbres abattus à la Plaine et des citoyens qui entrent en résistance contre un projet de rénovation urbaine contesté. Pour toute réponse, l’édification d’un mur enserrant la place. En réaction, le 1er novembre, une marche funèbre enterre la concertation entre habitants et élus, comme un signe prémonitoire des temps à venir : l’effondrement des immeubles de la rue d’Aubagne et la mort de huit personnes... Le parapluie sur la photographie, prise pendant cette marche funèbre, est devenu un symbole de la colère des Marseillais, en raison du premier communiqué de presse de la Mairie évoquant les fortes pluies comme cause probable des effondrements.

ACTE XI

L’intensité de ce drame a fait descendre les Marseillais dans la rue : marche blanche, marche de la colère, appel aux masses, etc. Puis d’autres colères se sont mêlées, les gilets jaunes, les femmes, le climat, les lycéens, comme l’expression symptomatique d’une colère plus large. Les trois photographies composant l’installation ont été prises fin janvier dans le Centre de Marseille, juste après une scène d’affrontement très dure entre manifestants et CRS. En arrière plan, la confrontation se poursuit. Au premier plan, la vie quotidienne continue, indifférente aux traces des affrontements.

L’association des deux oeuvres forme un corps de foule (tête et jambes). Les panneaux sont suspendus de façon à créer de la profondeur, des galettes lacrymogènes sont posées au sol devant l’oeuvre, répondant à ceux sur la photographie.

LA MARCHE DE LA COLERE

Single Image

Le 14 novembre 2018, plusieurs milliers de Marseillais se rassemblent à la tombée de la nuit. Le cortège descend la rue d’Aubagne dans un silence crispé. L’ambiance est électrique. En arrivant à l’Hôtel de ville, les manifestants sont tenus à distance par trois rangées de barrières de sécurité et de nombreux CRS qui très vite dispersent la foule avec du gaz lacrymogène. Ce premier soir d’affrontement entraînera tous les autres.

La fragmentation de l’oeuvre cherche à reproduire le mouvement et l’intensité de ce moment charnière. Le choix du papier mural et du support médium viennent rappeler les affiches collées dans les rues et les immeubles en carton brandis pendant les manifestations. L’installation compte 16 panneaux suspendus et mesure environ 3 mètres de long sur 1 mètre 50 de hauteur.

Single Image

A QUI PROFITE LE CRIME ?

A QUI PROFITE LE CRIME ?

A QUI PROFITE LE CRIME ?

Single Image

CARTOGRAPHIE SONORE

Son spatialisé, 31 min 55, six enceintes/six pistes sons, sept séquences : Devant la mairie / Marseille debout / Aux armes, aux arbres / Convergence en chanson / Confrontation / Au pied du mur / L’effondrement. Montage sonore : Chrystèle Bazin, Composition sonore : Maëlle Legeard

Son spatialisé, 31 min 55, six enceintes/six pistes sons, sept séquences : Devant la mairie / Marseille debout / Aux armes, aux arbres / Convergence en chanson / Confrontation / Au pied du mur / L’effondrement. Montage sonore : Chrystèle Bazin, Composition sonore : Maëlle Legeard

CARTOGRAPHIE SONORE

En arrière plan, une banderole noire comme le deuil rendue rouge comme la rage par les fumigènes des manifestants dont on voit une masse sombre et indistincte au premier plan. La banderole dénonce l’argent dépensé pour rénover une place face à l’absence de moyens pour lutter contre l’habitat insalubre. A qui profite le crime ? Aux spéculateurs immobiliers répondent-ils.

Tirage sur bâche, renforcé par un éclairage en contre.

Les sons captés pendant les mobilisations citoyennes se répondent entre eux, soulignant une convergence des colères et des émotions, jouant sur des variations allant de l’explosition de rage, à la colère froide, en passant par l’ambiance parfois insolite des manifestations. L’ensemble est soutenu par une composition musicale qui dilate le son ou le densifie. La bande sonore appuie le travail photographique en nous immergeant à nouveau dans l’intensité de la rue.

L'ALPHABET

Single Image

Chaque fragment d’image correspond à une lettre de l’alphabet et met en relief des slogans entendus dans les manifestations. Venant faire écho aux écritures sur le mur de la Plaine qui annoncent les rassemblements à venir. Ce principe de création s’appuie également et surtout sur le ressenti profond de l’artiste, pour qui, chaque image est un mot, la pratique de la photographie évoquant, pour elle, la première prise de parole de sa vie. C’est ainsi qu’un fragment d’image est devenu une lettre...

L'ALPHABET

Réalisation et photos Agnès Mellon.

L'IMPASSE

54 Fragments de tissu Organza suspendus. Impression sur textile : Atelier Flory Brisset. Vidéo : installation à la Mairie du 1&7

Video Cover Image

54 Fragments de tissu Organza suspendus. Impression sur textile : Atelier Flory Brisset. Vidéo : installation à la Mairie du 1&7

error: Copyright Agnès Mellon